Sentier Sainte Eugénie
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Le site de Sainte Eugénie
Crédit : Conseil départemental de l'Orne
Description
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Les vestiges d’une motte castrale
Il y a environ 1 000 ans, se dressait sur ce point stratégique une fortification féodale dite motte castrale. Il s’agissait d’un ouvrage de défense, rapide à construire, utilisant des matériaux peu coûteux et disponibles à proximité. La motte était constituée d’un rehaussement important de terre rapportée, de forme circulaire sur laquelle se dressait une tour de guet en bois. La terre des fossés était utilisée pour construire la motte et les talus de l’enceinte. Une palissade en bois était dressée sur ces talus afin de se protéger des envahisseurs, notamment des seigneurs voisins. -
La vallée de la Dives
Vous êtes ici en lisière de la forêt domaniale de Grande Gouffern.
Du haut de la motte, le point de vue est remarquable. La Dives s’écoule du sud-est au nord-ouest au milieu d’une vaste plaine de cultures ouvertes. En arrière-plan, se dessine l’escarpement occidental du pays d’Auge couvert d’herbages et de petits bois. Parmi ces collines, on aperçoit le Mont Ormel. -
Une friche aux espèces variées
Suite au déboisement, certaines espèces végétales ont recolonisé le site. Des espèces de milieux différents se côtoient.
La partie haute du site est constituée d’argile à silex plus ou moins sableuse. On y trouve des espèces acidiphiles et un sol parfois humide. Plus bas, la craie remplace peu à peu l’argile, le sol devient plus perméable et les espèces calcicoles apparaissent. -
Attention poison !
Jadis la belladonne était considérée comme une plante magique.
Ses fruits noirs, pourtant très appétissants, sont extrêmement toxiques, tout comme toutes les autres parties de la plante.
Néanmoins, la molécule active, l’atropine, a pu être extraite et pendant très longtemps a été utilisée en médecine. -
La pelouse xénophile
Sur ce talus qui entoure la motte se dressait autrefois une palissade.
Aujourd’hui, ce terrain pentu artificiel offre les conditions idéales pour certaines espèces de milieux secs et bien exposés. -
La prairie humide
Au XIX e siècle, ce site était connu pour son marais d’une rare richesse botanique.
Celui-ci a aujourd’hui quasiment disparu mais le sol de la prairie reste néanmoins humide et abrite encore quelques espèces remarquables.
Un captage d’eau y avait été installé et alimentait le hameau en contrebas. -
Des orchidées dans le sous-sols
Ici les épicéas plantés à partir des années soixante ont remplacé l’ancienne hêtraie encore présente en lisière. Dans le sous-bois, subsistent quelques espèces peu communes caractéristiques de ces bois calcaires, tel le bois gentil et certaines orchidées.
Les résineux en modifiant la nature du sol (acidification) peuvent faire disparaître ces espèces, c’est pourquoi leur abandon progressif a été programmé. -
D’autres traces d’activités humaines
Autrefois sur les « places de feu » (encore visibles) les charbonniers empilaient soigneusement des rondins de bois, puis les recouvraient de terre et les enflammaient. Cette technique permettait une combustion lente et incomplète du bois, qui donnait le charbon de bois.Les Romains ont aussi laissé de nombreuses traces dans les environs.
La motte est d’ailleurs notée "camp romain" sur les cartes IGN.
Un trésor de 5 000 médailles romaines a même été découvert au XIX e siècle non loin d’ici en forêt de Petite Gouffern.
Sur ce lieu, une pierre imposante suscite toujours l’imagination : curiosité géologique ou historique.
- Départ : Gouffern-en-Auge
Profil altimétrique
Lieux de renseignement
Conseil départemental de l'Orne
27 boulevard de Strasbourg, 61000 ALENCON
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