Sentier des Gorges de Villiers

Sentier des Gorges de Villiers

Espace Naturel Sensible
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Situées sur une barre de grès armoricain, les Gorges de Villiers est l’un des sites naturels les plus pittoresques de l’Orne. 

Source d’eau chaude et légendes en forêt d’Andaines
Escarpements rocheux, pierriers, landes, source et rivière torrentueuse donnent à ce site son caractère sauvage et propice aux légendes, on y découvre ainsi la grotte de la fée Gisèle.
La source d’eau chaude qui y jaillit, propriété de l’établissement thermal de Bagnoles-de-l’Orne Normandie, faisait l’objet d’un culte à l’époque romaine. La faune et la flore y réservent quelques surprises, comme cette petite mygale qui fréquente la lande.

Document associé

  • Les Gorges de Villiers

    Crédit : Conseil départemental de l'Orne

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Les 9 patrimoines à découvrir

  • Géologie

    La géologie du site

    Dans le prolongement du massif forestier des Andaines, les Gorges de Villiers sont situées sur une barre de grès armoricain qui domine les plaines de l’Orne et de la Mayenne. La formation d’une faille et le creusement de celle-ci par un cours d’eau ont conduit à la formation de ces gorges. A l’entrée du site, un panneau vous présente l’histoire géologique du site. 
  • Point de vue

    Le paysage

    Le site présente différents types de milieux : bois, landes, pierriers, tourbière... Ceci est dû à un large panel de conditions (humidité, épaisseur de sol, exposition,...) et à une gestion des milieux favorisant cette diversité. Ce paysage a évolué au fil du temps. Autrefois, des prairies et des labours occupaient le fond des gorges. Du fait de la déprise agricole, elles sont aujourd’hui remplacées par des boisements spontanés ou plantés.
  • Géologie

    Grotte de la Fée Gisèle et pierrier

    Grotte et pierrier 
    A vos pieds s’étend un pierrier. L’alternance de glaciations et de réchauffements à l’ère quaternaire (− 2 millions d’années à − 100 000 ans) a provoqué le détachement des blocs rocheux. Ce phénomène nommé gélifraction a permis la formation de cet éboulis rocheux. 

    Milieux aux conditions de vie extrême, c’est le royaume des mousses et lichens.
    Les lichens sont capables de se développer sur la roche nue. Ces organismes sont composés de l’association d’une algue et d’un champignon. L’algue fournit les nutriments issus de la photosynthèse. Le champignon fournit le support, l’humidité et les sels minéraux.

    Les fées 
    Au bord du sentier surplombant le pierrier, vous verrez une cavité naturelle dans la roche, il s’agit de la « grotte » ou chambre aux dames qui selon la légende abrite la fée Gisèle la Normande. Elle fournissait aux agriculteurs en échange d’offrandes une charrue et deux bœufs pour une journée. Ils pouvaient ainsi labourer leurs terres le jour suivant. Mais au coucher du soleil, tout disparaissait.
  • Archéologie

    La fontaine de « chaude eau »

    Pourquoi chaude eau ? Si vous trempez votre main dans la source vous constaterez qu’en réalité la température de l’eau ne dépasse pas les 15 °C. Venue des profondeurs granitiques, elle garde cette température constante toute l’année, ce qui en hiver semble effectivement chaud. Semblant jaillir de la roche, des chapelets de bulles remontent à la surface. Ces bulles contiennent différents gaz comme l’azote, l’argon ou l’hélium.

    Ces eaux auraient des propriétés curatives, c’est pourquoi les thermes de Bagnoles-de-l’Orne Normandie en ont fait l’acquisition en 1930. Des légendes leur prêtent même des propriétés magiques, une sorte de fontaine de jouvence.

    Le triton palmé vit et se reproduit ici. Regardez au fond de l’eau, vous aurez peut-être la chance d’en observer !

    Des traces de l’histoire, hache de silex, monnaies romaines et témoignages de lavandières montrent que depuis longtemps on apprécie, vénère et exploite cette source.
  • Flore

    La lande sèche à bruyères

    Les landes sont issues de la surexploitation des forêts pour alimenter en bois les forges et les verreries pendant des siècles ; elles recouvraient autrefois les hauteurs du site et furent ensuite plantées de résineux (années 60). Sur ces sols pauvres et acides se développent les bruyères et les ajoncs.

    Comment différencier la callune de la bruyère ?
    Les feuilles de la callune ressemblent à de petites écailles tandis que celles de la bruyère ont la forme de petites aiguilles.

    Les landes sont des milieux riches en insectes. Vous pouvez y écouter et observer de nombreuses sauterelles et criquets.

    Attention mygale !
    Pas d’inquiétude, cette petite araignée ne dépasse guère le centimètre. Elle vit au fond d’une chaussette de soie enterrée à l’entrée bien camoufl ée. Dès qu’un insecte s’aventure dessus, l’araignée sent les vibrations sur la toile et remonte capturer sa proie.

    Restauration de la Lande
    Depuis plusieurs années, de gros travaux sont entrepris pour restaurer ce milieu riche et menacé par le boisement. Les pins sylvestres et les bouleaux ont été supprimés. Une partie de la litière et du sol ont été grattés pour remettre à nu les graines des plantes typiques des landes sèches et favoriser la recolonisation.
  • Flore

    La tourbière

    Alimentée par des suintements d’eau, cette zone humide, caractérisée par l’accumulation de tourbe, est appelée tourbière. 

    Les sphaignes forment des tapis spongieux. Ces mousses peuvent retenir jusqu’à 30 fois leur poids sec en eau. Ici vivent des plantes peu communes, telles le comaret ou la linaigrette à feuilles étroites apparues suite aux travaux de restauration

    Formation de la tourbe
    La formation de la tourbe est le résultat d’une accumulation de matière organique partiellement dégradée dans un milieu gorgé d’eau, acide et mal oxygéné.
  • Flore

    Le bois marécageux

    A votre droite. Le boisement que vous découvrez s’est mis en place spontanément, suite à l’abandon des pratiques agricoles, il y a environ 80 ans. Progressivement les saules, les bouleaux et aulnes ont colonisé l’espace. Depuis il n’a subi aucune intervention humaine, d’où la présence de nombreux arbres morts.

    Le bois mort est source de vie pour de nombreuses espèces. Insectes, mollusque, champignons, bactéries … qui l’utilisent comme support, abri ou source d’alimentation. Après décomposition, il forme l’humus.
  • Géologie

    La Gourbe

    La Gourbe est une rivière aux eaux vives accueillant un peuplement piscicole spécifique (chabot, truite fario, vairon).

    Typique des zones à truites, le chabot passe ses journées tapi au milieu des pierres dont il peut prendre la teinte. En assombrissant ou éclaircissant ses écailles, le chabot se confond très bien avec le fond des cours d’eau. On appelle ce phénomène l’homochromie.

    L’écrevisse du pacifique ou écrevisse signal est la seule espèce
    importé qui a supplanté l’espèce indigène (écrevisse à pieds blancs) car plus agressive et porteuse d’une maladie mortelle pour
    cette dernière.
  • Faune

    Chênaie hétraie à houx

    Sur les versants où le sol n’est pas trop superficiel se développe un boisement dominé par le chêne et le hêtre accompagné d’essences tel que le houx ou le sorbier des oiseleurs. Ce type de boisement caractéristique des climats humides et des sols acides se développe uniquement sur la façade ouest de la France et dans les régions montagneuses. 

    Le sorbier des oiseleurs doit son nom à ses fruits dont les oiseaux sont très friands. Autrefois, les oiseleurs attrapaient au filet les grives attirées par ses baies rouges.

Profil altimétrique


Lieux de renseignement

Conseil départemental de l'Orne

27 boulevard de Strasbourg, 61000 ALENCON

https://www.orne.frpat.ens@orne.fr

Accès routiers et parkings

Stationnement :

Saint-Ouen-le-Brisoult, Hameau de Villiers

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