Sentier des Gorges de Villiers
Sentier des Gorges de Villiers
Facile
2,3km
+83m
-83m
Espace Naturel Sensible
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Source d’eau chaude et légendes en forêt d’Andaines
Escarpements rocheux, pierriers, landes, source et rivière torrentueuse donnent à ce site son caractère sauvage et propice aux légendes, on y découvre ainsi la grotte de la fée Gisèle.
La source d’eau chaude qui y jaillit, propriété de l’établissement thermal de Bagnoles-de-l’Orne Normandie, faisait l’objet d’un culte à l’époque romaine. La faune et la flore y réservent quelques surprises, comme cette petite mygale qui fréquente la lande.
Escarpements rocheux, pierriers, landes, source et rivière torrentueuse donnent à ce site son caractère sauvage et propice aux légendes, on y découvre ainsi la grotte de la fée Gisèle.
La source d’eau chaude qui y jaillit, propriété de l’établissement thermal de Bagnoles-de-l’Orne Normandie, faisait l’objet d’un culte à l’époque romaine. La faune et la flore y réservent quelques surprises, comme cette petite mygale qui fréquente la lande.
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Les Gorges de Villiers
Crédit : Conseil départemental de l'Orne
Les 9 patrimoines à découvrir
- Géologie
La géologie du site
Dans le prolongement du massif forestier des Andaines, les Gorges de Villiers sont situées sur une barre de grès armoricain qui domine les plaines de l’Orne et de la Mayenne. La formation d’une faille et le creusement de celle-ci par un cours d’eau ont conduit à la formation de ces gorges. A l’entrée du site, un panneau vous présente l’histoire géologique du site. - Point de vue
Le paysage
Le site présente différents types de milieux : bois, landes, pierriers, tourbière... Ceci est dû à un large panel de conditions (humidité, épaisseur de sol, exposition,...) et à une gestion des milieux favorisant cette diversité. Ce paysage a évolué au fil du temps. Autrefois, des prairies et des labours occupaient le fond des gorges. Du fait de la déprise agricole, elles sont aujourd’hui remplacées par des boisements spontanés ou plantés. - Géologie
Grotte de la Fée Gisèle et pierrier
Grotte et pierrier
A vos pieds s’étend un pierrier. L’alternance de glaciations et de réchauffements à l’ère quaternaire (− 2 millions d’années à − 100 000 ans) a provoqué le détachement des blocs rocheux. Ce phénomène nommé gélifraction a permis la formation de cet éboulis rocheux.
Milieux aux conditions de vie extrême, c’est le royaume des mousses et lichens.
Les lichens sont capables de se développer sur la roche nue. Ces organismes sont composés de l’association d’une algue et d’un champignon. L’algue fournit les nutriments issus de la photosynthèse. Le champignon fournit le support, l’humidité et les sels minéraux.
Les fées
Au bord du sentier surplombant le pierrier, vous verrez une cavité naturelle dans la roche, il s’agit de la « grotte » ou chambre aux dames qui selon la légende abrite la fée Gisèle la Normande. Elle fournissait aux agriculteurs en échange d’offrandes une charrue et deux bœufs pour une journée. Ils pouvaient ainsi labourer leurs terres le jour suivant. Mais au coucher du soleil, tout disparaissait. - Archéologie
La fontaine de « chaude eau »
Pourquoi chaude eau ? Si vous trempez votre main dans la source vous constaterez qu’en réalité la température de l’eau ne dépasse pas les 15 °C. Venue des profondeurs granitiques, elle garde cette température constante toute l’année, ce qui en hiver semble effectivement chaud. Semblant jaillir de la roche, des chapelets de bulles remontent à la surface. Ces bulles contiennent différents gaz comme l’azote, l’argon ou l’hélium.
Ces eaux auraient des propriétés curatives, c’est pourquoi les thermes de Bagnoles-de-l’Orne Normandie en ont fait l’acquisition en 1930. Des légendes leur prêtent même des propriétés magiques, une sorte de fontaine de jouvence.
Le triton palmé vit et se reproduit ici. Regardez au fond de l’eau, vous aurez peut-être la chance d’en observer !
Des traces de l’histoire, hache de silex, monnaies romaines et témoignages de lavandières montrent que depuis longtemps on apprécie, vénère et exploite cette source. - Flore
La lande sèche à bruyères
Les landes sont issues de la surexploitation des forêts pour alimenter en bois les forges et les verreries pendant des siècles ; elles recouvraient autrefois les hauteurs du site et furent ensuite plantées de résineux (années 60). Sur ces sols pauvres et acides se développent les bruyères et les ajoncs.
Comment différencier la callune de la bruyère ?
Les feuilles de la callune ressemblent à de petites écailles tandis que celles de la bruyère ont la forme de petites aiguilles.
Les landes sont des milieux riches en insectes. Vous pouvez y écouter et observer de nombreuses sauterelles et criquets.
Attention mygale !
Pas d’inquiétude, cette petite araignée ne dépasse guère le centimètre. Elle vit au fond d’une chaussette de soie enterrée à l’entrée bien camoufl ée. Dès qu’un insecte s’aventure dessus, l’araignée sent les vibrations sur la toile et remonte capturer sa proie.
Restauration de la Lande
Depuis plusieurs années, de gros travaux sont entrepris pour restaurer ce milieu riche et menacé par le boisement. Les pins sylvestres et les bouleaux ont été supprimés. Une partie de la litière et du sol ont été grattés pour remettre à nu les graines des plantes typiques des landes sèches et favoriser la recolonisation. - Flore
La tourbière
Alimentée par des suintements d’eau, cette zone humide, caractérisée par l’accumulation de tourbe, est appelée tourbière.
Les sphaignes forment des tapis spongieux. Ces mousses peuvent retenir jusqu’à 30 fois leur poids sec en eau. Ici vivent des plantes peu communes, telles le comaret ou la linaigrette à feuilles étroites apparues suite aux travaux de restauration
Formation de la tourbe
La formation de la tourbe est le résultat d’une accumulation de matière organique partiellement dégradée dans un milieu gorgé d’eau, acide et mal oxygéné. - Flore
Le bois marécageux
A votre droite. Le boisement que vous découvrez s’est mis en place spontanément, suite à l’abandon des pratiques agricoles, il y a environ 80 ans. Progressivement les saules, les bouleaux et aulnes ont colonisé l’espace. Depuis il n’a subi aucune intervention humaine, d’où la présence de nombreux arbres morts.
Le bois mort est source de vie pour de nombreuses espèces. Insectes, mollusque, champignons, bactéries … qui l’utilisent comme support, abri ou source d’alimentation. Après décomposition, il forme l’humus. - Géologie
La Gourbe
La Gourbe est une rivière aux eaux vives accueillant un peuplement piscicole spécifique (chabot, truite fario, vairon).
Typique des zones à truites, le chabot passe ses journées tapi au milieu des pierres dont il peut prendre la teinte. En assombrissant ou éclaircissant ses écailles, le chabot se confond très bien avec le fond des cours d’eau. On appelle ce phénomène l’homochromie.
L’écrevisse du pacifique ou écrevisse signal est la seule espèce
importé qui a supplanté l’espèce indigène (écrevisse à pieds blancs) car plus agressive et porteuse d’une maladie mortelle pour
cette dernière. - Faune
Chênaie hétraie à houx
Sur les versants où le sol n’est pas trop superficiel se développe un boisement dominé par le chêne et le hêtre accompagné d’essences tel que le houx ou le sorbier des oiseleurs. Ce type de boisement caractéristique des climats humides et des sols acides se développe uniquement sur la façade ouest de la France et dans les régions montagneuses.
Le sorbier des oiseleurs doit son nom à ses fruits dont les oiseaux sont très friands. Autrefois, les oiseleurs attrapaient au filet les grives attirées par ses baies rouges.
Profil altimétrique
Lieux de renseignement
Conseil départemental de l'Orne
27 boulevard de Strasbourg, 61000 ALENCON
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Saint-Ouen-le-Brisoult, Hameau de Villiers
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