Sentier du Vaudobin
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Sentier du Vaudobin

Sentier du Vaudobin

Espace Naturel Sensible
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Contrastant avec les plaines calcaires environnantes, le site du Vaudobin offre un paysage sauvage et accidenté avec sa gorge profonde entaillée dans un haut plateau de grès armoricain.
Secrets de roche
Aux terrains arides, où alternent les landes à bruyère et à ajoncs, et les bois tapissés de jacinthes, succèdent les bois frais en bordure du ruisseau de Meillon parsemés d’une flore variée. Ce site propose la découverte des "pas de bœufs" datant de 500 millions d’années, à l’origine d’une des plus anciennes légendes locales.

Les 8 patrimoines à découvrir

  • Géologie

    La Vallée du Meillon...

    ... ou plutôt les gorges du Meillon, tant le passage que s’est frayé
    cet affluent du fleuve Dives dans une faille de la roche locale semble étroit et encaissé vu d'en haut. 

    Cette roche claire, acide et très résistante n’est autre que du grès armoricain. Elle s’est formée à partir de sables marins lentement
    consolidés en profondeur il y a près de 500 millions d’années.
    Les roches calcaires de la plaine alentour, également d’origine marine, se sont formées beaucoup plus tard mais ont moins bien résisté au temps que le grès. Voilà pourquoi cet éperon rocheux parvient à dominer aujourd’hui la campagne argentanaise.
  • Faune

    La lande du Vaudobin

    Sur les hauteurs du site, en rive gauche du Meillon, les sols  reposant directement sur le grès sont acides, pauvres en éléments nutritifs et très exposés à l’action desséchante du vent et du soleil. Ces conditions favorisent le développement de sous-arbrisseaux caractéristiques des landes (bruyères, ajonc nain, genêt d’Angleterre).

    Dans les secteurs où le grès affleure, ces ligneux laissent place à des herbes de petite taille, souvent à floraison précoce (teesdalie à tigenue, aphane à petits fruits, pied d’oiseau délicat, gaillet des rochers).
    Au sein de la famille des orthoptères, les sauterelles se distinguent
    des criquets par leurs antennes plus longues que le corps. Les landes du Vaudobin abritent et nourrissent plusieurs espèces d’orthoptères très rares en Normandie.

    Ces milieux bien végétalisés et très ensoleillés sont appréciés par de nombreuses espèces animales : insectes (abeilles, orthoptères...), araignées, orvets, serpents.
    Les bruyères et les ajoncs sont des plantes « mellifères ».  Riches en nectar, elles favorisent la production de miel. Ces espèces représentent une ressource inestimable pour les abeilles occupant les ruches privées de la lande du Vaudobin.

  • Histoire

    Traces d’un autre temps

    La Roche du Vaudobin, située en contrebas de la lande, présente des empreintes pour le moins étranges, qui ont entretenu une légende locale. Pour en savoir plus, consultez le panneau installé sur place.

    La surface d’autres roches du site comporte de petites ondulations. Il s’agit de rides de plages, fossilisées, équivalentes à celles qui se forment sur nos côtes sableuses. Elles portent le nom de « ripple-marks ».
  • Flore

    Ruisseau aux rives fleuries

    Au fond du vallon, les plantes profitent d’une atmosphère humide et de sols riches. Des espèces colorées et odorantes égayent les berges du ruisseau au printemps.

    Le Meillon est un ruisseau pépinière pour les jeunes truites
    sauvages. La pêche y est interdite toute l’année.
  • Faune

    Secrets de roche

    L’entrée de la « grotte », fréquentée selon la légende par la Calotte Rouge, est visible depuis le fond du vallon. Ses parois rocheuses, exposées au nord, sont couvertes d’une surprenante poussière jaune soufre. Il s’agit d’un lichen pulvérulent, assez fréquent sur les grès.

    Cette cavité peu profonde n’est en fait qu’un abri sous roche. Dans les cavités plus spacieuses du site hibernent certaines chauves-souris. On y retrouve également le paon du jour, l’un des rares papillons à franchir le cap de l’hiver.
  • Flore

    Versant pierreux

    Des éboulis, résultant de la fragmentation du grès pendant l’ère glaciaire, sont visibles sur le versant de la rive droite. Les pierriers secs et ensoleillés ne sont colonisés que par les mousses et lichens. Les plus ombragés abritent davantage d’espèces : le polypode, le « nombril de Vénus », la ronce, ... A l’abri des pierres vivent Tandonia rustica, limace peu commune à carène dorsale, et son cousin Helicigona lapicida, reconnaissable à sa coquille en forme de soucoupe volante.
  • Flore

    Renaissance d’une lande

    Le plateau dominant la rive droite du Meillon abritait une végétation de lande à bruyères et de bouleaux, comparable à celle située sur la rive gauche. Mais des incendies survenus au cours du XXe siècle ont modifié profondément la physionomie de la végétation.

    Un fourré dense et inextricable d’ajoncs d’Europe s’est développé
    sur ces terres meurtries. Depuis plusieurs années, des chantiers
    de réouverture de ce milieu sont menés, afin de redonner leur
    place aux bruyères et autres petites plantes des landes.
  • Faune

    Luxuriance des zones humides

    Au nord du site, le fond du vallon est occupé par un ancien pré humide, ceinturé entre le Meillon, une mare et le bief de l’ancien
    moulin de Guéprei. Cette végétation dense, dominée par des plantes à fleurs de grande taille, est appelée « mégaphorbiaie ». Elle est très appréciée des amphibiens comme la grenouille rousse et la rainette, l’escargot de Bourgogne, ou encore de nombreux insectes, butineurs (syrphes, papillons) ou non (libellules, orthoptères).

    Treize espèces de libellules, de tailles et de couleurs variées,
    s’observent dans les zones humides du Vaudobin. Les plus petites, reconnaissables à leur ailes repliées sur le dos au repos, sont couramment appelées « demoiselles »

    Les syrphes sont des mouches mimétiques des abeilles, guêpes ou frelons. Ce « déguisement » les protège de nombre de prédateurs bien qu’elles soient totalement inoffensives. A l’instar de la coccinelle, leurs larves se nourrissent exclusivement de pucerons. Une aubaine pour les jardiniers !

Profil altimétrique


Lieux de renseignement

Conseil départemental de l'Orne

27 boulevard de Strasbourg, 61000 ALENCON

https://www.orne.fr

pat.ens@orne.fr


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