Les Méandres de l'Orne - Randonnée à pied

Les Méandres de l'Orne - Randonnée à pied

Circuit labellisé FFRandonnée
Panorama et paysages
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Profitez de larges points de vue sur les méandres de l’Orne, visitez un éperon barré, découvrez une chapelle cachée dans les bois et longez les rives du fleuve. Vaste programme !

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Les 8 patrimoines à découvrir

  • Géologie

    Des paysages façonnés par le temps

    De sa source jusqu’à l’aval d’Ecouché, l’Orne s’écoule de manière indolente et uniforme parmi les plaines calcaires du Bassin parisien. Le fleuve fait ensuite une entrée remarquée en Suisse normande, région naturelle vallonnée et bocagère, faisant apparaître les vestiges d’une vieille chaîne de montagnes : le Massif armoricain.

    Ce massif est caractérisé localement par des roches bien plus dures que les calcaires : les cornéennes. Il a donc fallu de l’énergie et du temps au fleuve pour creuser son chemin entre Sérans et Ménil-Jean, en contournant les secteurs les plus résistants. Il en résulte une série de méandres impressionnants. Le plus étroit (250 m) abrite le site historique de la Courbe.

    Une roche à la solide réputation
    Les cornéennes sont d’anciens schistes et grès du Briovérien (- 560 millions d’années), durcis sous l’effet de la chaleur et de la pression liées à la remontée d’une poche de magma granitique durant la formation des montagnes cadomiennes (- 550 à 540 Ma). Très résistantes, ces roches sont utilisées de longue date pour la construction de remparts... et d’habitations. Celles du bourg de La Courbe en sont un bonne exemple.
  • Histoire

    Un site occupé depuis des millénaires

    Ce site historique occupe une position stratégique, sur environ 6 hectares au lieu-dit « Le Haut du Château ». En effet, il surplombe l’Orne de près de 50 m, et occupe la partie la plus resserrée (70 à 100 m) d’un méandre aux pentes très abruptes. A l’instar du site de Bierre (situé à Merri dans l’Orne), il s’agit d’un camp fortifié de hauteur (ou oppidum), de la grande famille des éperons barrés.

    Les remparts vitrifiés : une technique non élucidée
    Le camp protohistorique est constitué de 5 remparts parallèles. Les plus anciens (nos 1, 3 et 4) dateraient de la fin de l’âge du Fer (Ier siècle avant J.-C.) et portent des traces de vitrification, liées à une action violente du feu (> 1100°C). Les blocs de cornéenne vitrifiée, soudés entre eux, ont une teinte bleu-gris caractéristique.
    Ce procédé, répandu dans toute l’Europe du nord et au Portugal, aurait été développé durant l’âge du Fer par les Celtes pour consolider les murs. Si plusieurs théories ont été proposées pour expliquer la formation de ces murs vitrifiés, de nombreuses interrogations subsistent.
  • Flore

    Des milieux propices à la biodiversité

    Sous ces boisements, la végétation diffère entre versants sud des remparts, dominés par les plantes à fleurs (jonquilles, corydales, jacinthes, anémones des bois, orchis mâles) et versants nord, colonisés par les fougères.

    Autour du site historique, la nature s’exprime totalement. Les boisements couvrant les flancs pentus des méandres sont protégés à l’échelle européenne, dans le cadre du programme Natura 2000. Ils sont riches en chênes, hêtres et houx dans les secteurs les plus secs, et en frênes, érables et aulnes, dans les zones plus fraîches. Sur les plateaux et les versants plus doux, les prairies dominent. Exploitées modérément (pâturage extensif, fauche), elles abritent des plantes parfois très rares comme la fritillaire pintade, au bord de l’Orne, ou le saxifrage granulé,
    fleurissant en mai-juin dans les prairies plus sèches, dont celle qui est localisée entre les remparts 4 et 5 du camp.
  • Petit patrimoine

    Notre-Dame-de-la-Pitié

    La chapelle constitue les restes de l’église primitive du 12e siècle.

    L’if trônant devant, de la famille des conifères, a une croissance très
    lente mais une longévité importante pouvant dépasser les 1 000 ans. Espèce dioïque avec des pieds mâles et des pieds femelles qui se reconnait par la présence d’une arille rouge. Paradoxalement, cet arbre extrêmement toxique est un symbole de durabilité souvent présent à proximité des églises et des cimetières.
  • Petit patrimoine

    Le grenier à grain

    La force de l’eau était très utilisée pour faire fonctionner les moulins à farine, comme en témoignent les nombreux vestiges de moulins le long du fleuve. 
    Ici, se trouvait le lieu de stockage du blé, derrière vous, vous avez
    le bief. Au niveau de la passerelle, vous avez l’emplacement d’un
    ancien moulin avec au-dessus son barrage réservoir.

    Rive concave ou convexe ?
    Les méandres offrent une alternance d’amphithéâtres et d’éperons. Chaque méandre forme une boucle où la vitesse du courant est plus rapide à l’extérieur du virage qu’à l’intérieur. L’extérieur se creuse, c’est la partie concave avec des versants raides. A l’intérieur du virage, le courant plus faible favorise le dépôt d’une plage d’alluvion, on parle ici de rive convexe avec des pentes douces.
  • Flore

    Les essences rencontrées

    Le ravin se trouvant à votre droite, exposé au nord et très pentu, présente les mêmes conditions proches de celles qui règnent dans les Vosges ou le Jura. Parmi les essences d'arbres, on y trouve du tilleul, du frêne et de l'érable. 

    La première partie du ravin avec des sols assez pourvus en éléments nutritifs, la fougère scolopendre, appelée également langue de cerf, tapisse les pentes, associée alors à d'autres fougères comme des polystics. 

    Plus loin, lorsque le sol, sur des pierriers est très superficiel, c'est une sorte de jonc forestier, la grand luzule qui occupe alors l'intégralité du sous-bois.
  • Flore

    Les arbres têtards

    Le long du chemin et dans les prairies le long du fleuve Orne, vous
    allez observer des arbres aux formes curieuses, fruit d’une technique
    de taille. Les nombreuses cavités de ces arbres sont favorables à
    de nombreux animaux, oiseaux, insectes …
  • Flore

    Des talus fleuris

    En remontant, les talus sont recouverts par de multiples plantes dont la floraison est étalée tout au long du printemps.

Description

  1. De la mairie, prendre la D 771 en direction de Batilly (GR® 36), sur 1 km et arriver au parking du site des vestiges du Camp-du-Haut-du-Château (panneaux explicatifs).
  2. Poursuivre par la D 771. Elle entre au Haut-du-Château.
  3. Continuer par la route sur 260 m.
  4. Dans le virage à gauche, à la sortie du hameau, monter par la voie à droite. À la maison, prendre le chemin creux à gauche. Au bout, continuer en face sur 50 m, puis descendre à droite en épingle. Le chemin oblique à gauche, frôle le bois et, à La Touche, devient route.
  5. Descendre par la route à droite sur 200 m, puis s’engager sur le chemin à droite. Il entre dans le bois.
  6. À l’embranchement, continuer par le chemin à droite (GR® 36) sur 80 m et partir à droite pour gagner la chapelle Notre-Dame-de-Pitié. Descendre les marches.
  7. En bas, s’engager sur le sentier pierreux à droite. Il longe l’Orne sur 1,6 km.
  8. À la fourche (totem), en lisière du bois, monter par le chemin à droite. Il dessine un lacet. À l’intersection (totem), grimper à gauche pour retrouver le parking et la D 771.
    En 2, revenir à gauche par la D 771.
  • Départ : La Courbe : mairie

Profil altimétrique


Recommandations

Balisage : 

1 à 4 > blanc-rouge
4 à 6 > jaune
6 à 7 > blanc-rouge
7 à 2 > jaune
2 à 1 > blanc-rouge


Lieux de renseignement

Office de Tourisme Terres d'Argentan

Chapelle Saint-Nicolas, 61200 ARGENTAN

https://tourisme.terresdargentan.fr/tourisme@terresdargentan.fr02 33 67 12 48

Accès routiers et parkings

La Courbe, à 15 km à l’ouest d’Argentan par les D 15, D 29, D773 (à Montgaroult) et D771

Stationnement :

Mairie, La Courbe

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